«Vous cherchez le Ciel ?»
Chers amis du sanctuaire,
Nous vous rejoignons de nouveau par cette « lettre du 4 », chiffre mémorable au sanctuaire de l'Unité qui
rappelle un 4 octobre où Joseph Engling a donné sa vie pour la nôtre. A la suite de tant d'autres...
Depuis longtemps, de nombreux pèlerins venus des quatre continents, se dirigent avec joie et espérance
vers ce sanctuaire « perdu » dans les champs à 10 minutes de Cambrai. Que viennent-ils y chercher ? N'estce
pas fondamentalement la même quête des Rois Mages ? Ne vont-ils pas finir par trouver, dans cette
humble étable de Bethléem, hors des lieux habités, une confirmation qu'il est bon de poursuivre leur route
vers la Lumière dans un monde obscur ?
Nous sommes tous à la recherche du Ciel sur la terre... Et bien, nous pouvons vous assurer qu'un petit bout
de ce Ciel se trouve ici, au Nord de la France, dans les champs ! Il suffit d'entrer dans cette modeste chapelle
pour y trouver Celui que notre coeur recherche désespérément, Celui que les Astrologues aspiraient à
rencontrer dans leur soif d'Absolu.
Et voici que le Fils bien-aimé du Père nous offre son plus beau cadeau : sa propre mère.
Noël semble nous donner un enfant par une Vierge ; Schoenstatt, comme d'autres congrégations mariales,
nous donne une Mère Trois fois Admirable par le coeur d'un Fils. De la crèche à la Croix, il n'y a pas grande
distance... « Voici ta Mère! » dit Jésus dans un de ses derniers souffles sur le bois de la Croix. Et depuis ce
jour béni, Celle qui a toujours dit «oui» à son Dieu s'approprie toutes les créatures bien-aimées du Créateur
comme ses enfants chéris. Lorsque nous pénétrons dans un sanctuaire de Schoenstatt, nous recevons la
grâce (si notre âme est accueillante au mystère divin) d'une rencontre : celle de la Mère de Dieu et de la
Mère des hommes. Cette union intime, cette alliance d'amour, à laquelle elle nous invite, marquera notre
vie à jamais et pour l'éternité !
Comme il est bon, dans les ténèbres parfois si épaisses de notre monde, de tenir fermement la main
maternelle de la Vierge Marie... Joseph Engling le savait bien, lui qui avait connu cette guerre atroce où
l'homme détruit l'homme pour... rien, pour le néant. Il est venu mourir chez nous comme le grain de blé,
dans cette France qui a tant reçu de son Dieu comme l'a rappelé Saint Jean-Paul II.
Quel fruit tu as porté depuis, cher Joseph !
Notre avenir est bien sombre, de tous côtés, alors que la technique donnée par Dieu à notre intelligence
pouvait être si utile pour un XXIème siècle prometteur. Des enjeux immenses, pour le bien ou pour le mal, se
dessinent aujourd'hui clairement... Choississons la pauvreté d'une crèche, l'humilité de petits sanctuaires,
pour, comme les mages, nous ressourcer afin de poursuivre notre combat avec les armes de l'Amour d'un
Fils, d'une Mère. Nous savons bien que la Victoire sur la mort est déjà acquise par un certain Vendredi Saint :
grain de blé tombé en terre...
Joyeuse année 2021 dans l'Espérance chrétienne !
Père Jean-Marie Moura - Thun St Martin, le 04/01/2021