Commencée au Brésil, de 1952 à 1985, par un humble diacre, João Luiz Pozzobon, la Campagne du Rosaire est maintenant répandue dans 90 pays du monde. Ce sont des Vierges Itinérantes de Schoenstatt qui rassemblent dans tous les milieux, même éloignés de l'Eglise, des groupes qui méditent le chapelet et s'ouvrent à l'Evangile. Au Brésil, cette année, ce sont 4.000.000 de familles, d'écoles, d'hôpitaux et de prisons qui sont touchés par ce mouvement marial et missionnaire, en lien avec les sanctuaires de Schoenstatt.
De passage au Brésil en 1948, le fondateur de Schoenstatt, le Père Kentenich, avait posé la question : "Qui sera le Joseph Engling de l'Amérique ?" c'est-à-dire le héros qui lancera le mouvement en Amérique, comme l'avait fait Joseph Engling pour le monde en donnant sa vie, le 4 octobre 1918, près de Cambrai. L'héroïsme de João Pozzobon consista à entreprendre de parcourir à pied les immensités de son pays, en portant une image de Notre Dame de Schoenstatt de onze kilos et sa valise de sept kilos. Il partit à l'aventure, sans emporter de nourriture, comptant sur la Providence, bravant la fatigue, la faim, le danger et les rebuffades. Il portait une attention particulière aux nombreux pauvres qu'il rencontrait. Durant des années, il remit à plus tard une opération de hernie pour ne pas interrompre la Campagne du Rosaire.
De son vivant déjà, son mouvement s'étendit en Argentine, pays voisin qui vint en pèlerinage au sanctuaire de Santa Maria, ville où il habitait. Un prêtre argentin, le Père Uriburu, devint le confident de ce diacre et il écrivit sa vie. La Campagne gagna aussi l'Afrique du Sud et les U.S.A, ainsi que toute l'Amérique latine. João Pozzobon eut la joie de venir en Europe en 1979, à l'âge de 74 ans. Il fit le pèlerinage du sanctuaire d'origine à Schoenstatt en Allemagne, de Rome où le Pape bénit l'image itinérante, de Fatima où la voyante Lucie pria devant cette image et aussi du sanctuaire de l'Unité, près de Cambrai, sur le lieu de la mort de Joseph Engling.
Le diacre João mourut tragiquement le 27 juin 1985, dans sa quatre vingt-unième année, écrasé par un camion, alors qu'il se rendait à la messe par un matin d'épais brouillard. il avait dit précédemment : "Si on me retrouve mort au bord de la route, sachez que je suis mort de joie." Une parole qui laisse deviner la profondeur de la vie intérieure de celui qui s'appliquait à dire chaque jour quinze chapelets et qui s'appelait lui-même "le bourricot de la sainte Vierge."
Abbé Louis Fleury
En vente au :
Foyer de Schoenstatt 59141 Thun-Saint-Martin
Tél : 03 27 37 90 59
12 €